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Courant de la SOC Mars 2025: Tracer la voie vers 2035 – Une plateforme pour l’économie océanique du Canada

De :
Nancy Andrews
Directrice de l’engagement et des communications
Supergrappe des océans du Canada

Dans le contexte de l’économie océanique mondiale projetée de 4 billions de dollars canadiens d’ici 2030, Supergrappe des océans du Canada et la communauté océanique de notre pays ont élaboré en 2022 une ambition pour notre économie océanique appelée Ambition 2035. Au cours des deux dernières années, nous avons collaboré pour sensibiliser et susciter un sentiment d’urgence autour de ce potentiel de croissance de 5 fois pour le Canada. Ensemble, nous avons ainsi communiqué ce message à des dizaines de milliers de personnes à travers le pays, dont des chefs d’entreprise, des décideurs et des médias.

Nous savons que certaines des plus grandes possibilités de croissance se retrouvent dans notre secteur océanique. En tant que membres de la communauté océanique du Canada, nous sommes conscients de la signification d’une croissance de 5 fois pour les travailleurs, les entreprises, les collectivités, la croissance du marché et la compétitivité, la création de partenariats et d’alliances stratégiques ainsi que le développement de produits et de services océaniques créés au Canada à commercialiser dans le monde entier. Donner la priorité à l’économie océanique et à notre message partagé autour de celle-ci n’a jamais été aussi important que maintenant alors que le Canada est sur le point d’entamer un nouveau chapitre et qu’on établira des priorités pour façonner l’avenir de notre pays.

Il y a deux semaines, nous avons lancé une plateforme pour l’économie océanique du Canada appelée Tracer la voie vers 2035. Il s’agit d’une plateforme basée sur le potentiel de croissance défini par Ambition 2035 et d’un secteur qui est positionné pour devancer la croissance de l’économie dans son ensemble dans les années à venir. La plateforme apporte des idées pour saisir certaines des plus grandes occasions et relever certains des plus grands défis auxquels nous sommes confrontés en tant que pays, bâtir des partenariats mondiaux encore plus solides et diversifiés ainsi que favoriser le progrès de l’économie canadienne. Tracer la voie vers 2035 est un outil que vous pouvez utiliser dans les semaines et les mois à venir lors de conversations avec des décideurs et des influenceurs à travers le pays, et en particulier, lorsque vous êtes invité à partager des recommandations. Si vous ne l’avez pas déjà fait, vous pouvez télécharger Tracer la voie ici.

Le développement durable de notre océan constitue l’une des occasions les plus importantes de notre époque. Le moment est donc venu de faire preuve d’audace et de continuer à rehausser la sensibilisation, le soutien et la lancée sur la voie d’Ambition 2035. Il se passe des choses incroyables dans le secteur océanique du Canada, et vous êtes une partie importante de cette histoire. Assurons-nous donc que cette histoire soit racontée. Traçons la voie vers 2035, ensemble.

SOC en 2025 : Tracer la voie vers 2035

De : Kendra MacDonald
directrice générale
Supergrappe des océans du Canada

Alors que les fêtes semblent maintenant un lointain souvenir, la nouvelle année commence bien avec de nouvelles propositions de projets passionnants en pleine élaboration, l’annonce de nouveaux projets en cours et la planification en plein essor de notre Sommet bisannuel Ambition 2035, où nous sommes impatients de réunir le réseau océanique du Canada pour l’une des plus importantes occasions de notre époque.  

2025 est une année des plus importante. Elle marque les 10 années de notre ambition collective de croissance de 5 fois pour l’économie océanique du Canada, dans le contexte d’une économie océanique mondiale en hausse, qui devrait dépasser l’ensemble de l’économie d’ici 2030. Et alors que le Canada trace la voie à suivre, l’économie océanique constitue un moteur important du potentiel de croissance économique, de nouveaux emplois, d’augmentation de la productivité et de la compétitivité, de collectivités prospères et d’accélération du développement d’un plus grand nombre de technologies océaniques créées au Canada à des fins de commercialisation dans le monde entier. SOC est l’une des plus grandes grappes bleues au monde comptant 800 membres répartis à travers le Canada ainsi que des membres associés dans le monde entier. Avec cette lancée derrière nous, le moment est maintenant venu.

À ce jour, nous avons annoncé et approuvé une valeur de plus de 500 millions de dollars en projets avec des partenaires et des collaborateurs de différents secteurs océaniques à travers le pays. Ce mois-ci, nous avons annoncé de nouveaux projets totalisant plus de 9 millions de dollars lors d’un événement tenu à The Pier à Halifax. Parmi ces projets, on retrouve le projet Plateforme amphibie robotique à distance UWILD et le projet Trousse à outils d’automatisation des navires alimentée par l’IA de Marine Thinking, d’une valeur combinée de 4,7 millions de dollars. Nous avons aussi annoncé le projet IA de prévision de MarineLabs d’une valeur de 4,5 millions de dollars. D’autres annonces de projets sont prévues à Ottawa en février et à Vancouver en mars.

Nous serons présents à un certain nombre d’événements clés au Canada et sur les marchés mondiaux que vous avez identifiés comme prioritaires. Ainsi, au cours des prochaines semaines, nous participerons à une séance sur l’innovation dans l’océan Arctique lors de la conférence Aqsarniit à Ottawa, à un volet sur l’océan dédié à la conférence Canada en Asie à Singapour, à un partenariat pour des séances à Ocean Visions à Vancouver et à Hannover Messe en Allemagne dans le cadre de la programmation du pays hôte du Canada.  

Notre grand événement bisannuel, le Sommet Ambition 2035, mettra l’accent sur les mesures à prendre pour atteindre notre objectif collectif de faire passer l’économie océanique du Canada à 220 milliards de dollars d’ici 2035. On y présentera les résultats de la recherche, de rapports et de la planification par les comités directeurs nationaux dans des domaines clés de la croissance, les commentaires d’experts mondiaux et un regard sur les nouvelles occasions émergentes, ainsi qu’un concours qui sera bientôt lancé pour les entreprises en démarrage et les entreprises bien établies. Surveillez nos annonces!

Si vous n’êtes pas encore membre de SOC, c’est maintenant le moment de vous impliquer. Écrivez à membership@oceansupercluster.ca ou consultez la page Adhésion – Supergrappe océanique du Canada . Nous serons ravis de discuter avec vous!

Si vous avez une idée de projet, nous continuons à accepter des propositions de projet par le biais de notre programme de base continu d’admission. Veuillez communiquer avec nous pour commencer le processus d’adhésion!

Talent de l’océan : le point de vue d’un étudiant

Rhian Wallace, Ambassadeur en résidence de l’IA, Supergrappe des océans du Canada

Alors que je tentais de faire un choix parmi les annonces de programmes coopératifs disponibles pour mon diplôme universitaire, j’ai été confrontée à une mer de possibilités de financement et de programmes, mais aucun d’entre eux ne m’attirait vraiment. Donc, quand j’ai vu la publication de Supergrappe des océans du Canada (SOC), c’était comme si j’avais trouvé une aiguille dans une botte de foin. Je ne savais toutefois pas s’il y aurait une option où je pourrais aligner mes intérêts en matière de gérance de l’environnement, d’analyse des données et de communication, mais c’était bien le cas. Bien que mon domaine d’étude soit les statistiques et les études environnementales, la possibilité de travailler dans l’économie bleue ne faisait pas partie de mes pensées. En fait, je ne savais même pas que le terme « économie bleue » existait jusqu’à mon premier jour chez SOC.

J’ai été grandement surprise en ce premier jour lorsque j’ai été invitée à me rendre à un événement en personne, soit la conférence Ambition 2035 de SOC tenue à Victoria. Alors que j’écoutais les discussions, ils ont commencé à aborder le sujet des talents dans le secteur des océans. Les gens dans la salle disaient : « oui, il y a des emplois ici, mais les étudiants ne pensent pas à nous. » À leur insu, ils parlaient de moi. C’est-à-dire des gens comme moi, des étudiants qui ne pensent pas au secteur des océans lorsqu’ils envisagent des parcours de carrière. Sachant ce que je sais maintenant au sujet de l’économie océanique, en plus de mon expérience personnelle dans des activités professionnelles en tant qu’étudiant, je ne pouvais qu’être d’accord. Le Canada est le plus grand pays côtier au monde, avec le quatrième plus grand territoire océanique et littoral sur trois de ses quatre frontières, et pourtant, je pensais que les carrières océaniques n’étaient réservées qu’aux personnes suivant des études marines.

Depuis ce temps, j’ai eu une expérience incroyablement révélatrice dans le cadre de mon travail chez SOC. J’ai eu l’occasion d’en apprendre davantage sur le travail des innovateurs océaniques canadiens et de réfléchir aux systèmes conçus pour les soutenir. Mon rôle en tant qu’ambassadrice de l’IA de SOC m’a donné une perspective unique sur le potentiel de l’IA pour le secteur océanique et a suscité ces intérêts dans de multiples domaines.

Professionnellement, j’ai vu non seulement le grand nombre de possibilités de carrières océaniques, mais aussi la diversité des compétences nécessaires pour développer une économie océanique durable. Rien qu’au cours du dernier mois, j’ai recommandé de considérer la possibilité d’un travail dans le secteur océanique à trois de mes amis à la recherche d’un emploi qui envisagent tous des parcours de carrière très différents (développement de logiciels, administration et gestion de projet).

Même si j’ai vécu presque toute ma vie dans des villes côtières, je n’aurais jamais imaginé que j’avais les compétences appropriées à l’industrie océanique. Maintenant que je l’ai expérimenté, j’ai vu bon nombre des compétences nécessaires et la pléthore d’emplois disponibles.

Mon séjour en tant qu’étudiante inscrite à un programme coopératif de SOC m’a montré que travailler dans l’industrie océanique ne signifie pas nécessairement être biologiste marin ou pêcheur, mais cela peut signifier soutenir un impact positif sur les interactions entre l’homme et la nature et favoriser les systèmes d’intendance et de durabilité en utilisant mes compétences et mes intérêts.

Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Depuis l’année 2021, le 30 septembre est reconnu comme étant la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Il s’agit d’une journée en hommage aux enfants qui ne sont jamais revenus chez eux, aux survivants des pensionnats, ainsi qu’à leurs familles et à leurs communautés. La reconnaissance et la commémoration de l’histoire douloureuse et des impacts continus des pensionnats constituent un élément essentiel de la vérité et de la réconciliation. Nous avons tous la responsabilité d’apprendre et de comprendre cet impact, et ce que nous pouvons faire pour montrer notre soutien et agir.

Le pouvoir de la diversité dans la conservation des océans

De : Serena Nguyen (elle) Fondatrice, DG et consultante principale Evolve Oceans

J’ai assisté au début de cette année à plusieurs conférences sur les océans, dont la Décennie des Nations Unies pour les océans, le World Ocean Summit & Expo, H2O et Oceanfest. Bien que ces événements furent des plus inspirants et instructifs pour les personnes présentes, il me semblait que quelque chose clochait.

En y repensant, je me suis rendu compte que lors de ces événements et les nombreuses discussions en petits groupes avec des leaders engagés à aborder des questions urgentes reliées aux océans, il y avait très peu de personnes qui me ressemblaient… il n’y avait que peu ou pas d’autres personnes de couleur et une diversité de genres ou de cultures limitée sur scène ou dans les salles. Nous avons discuté de l’importance de notre océan et de sa biodiversité, mais de nombreuses voix, points de vue et expériences manquaient à la conversation.

Les parallèles entre la diversité humaine et la biodiversité des océans ne sont pas seulement intéressants, ils sont cruciaux. Notre océan, qui couvre 80 % de la planète, abrite d’innombrables formes de vie dont beaucoup sont encore inconnues. La diversité de ces formes de vie est vitale pour la régulation du climat, la sécurité alimentaire et la production d’oxygène. Toutefois, face à des menaces telles que le changement climatique, la surpêche, la pollution et la destruction des habitats, il est clair que nous devons faire davantage. Nous devons pleinement intégrer la diversité des points de vue, des connaissances et des pratiques culturelles humaines pour développer des solutions efficaces pour protéger notre océan.

Par exemple, des générations de peuples autochtones et de communautés côtières ont développé un lien profond et durable avec l’océan. Leurs connaissances traditionnelles et leurs pratiques durables ont ainsi préservé des écosystèmes marins pendant des millénaires. Les Maoris de la Nouvelle-Zélande et les peuples autochtones du Pacifique Nord-Ouest ont géré leurs ressources côtières de manière durable; les populations et les habitats de poissons sont maintenant sains. Un rapport des Nations Unies de 2021 a révélé que les peuples autochtones gèrent ou détiennent des droits fonciers sur plus de 25 % de la surface terrestre mondiale, soutenant ainsi 80 % de la biodiversité mondiale. Malgré leurs contributions inestimables, ces communautés sont souvent marginalisées dans la conservation des océans, les sciences et les politiques.

Pour faire des progrès significatifs dans nos efforts de croissance, d’innovation et de protection de la santé des océans et de l’économie bleue, nous devons donc sortir de nos chambres d’écho et inclure des expériences, des compétences et des perspectives plus diverses. Cela ne pourra se produire tant que moi et d’autres comme moi devrons nous battre pour être admis dans ces salles.

L’intersection de la diversité humaine et de la biodiversité océanique n’est pas seulement une question d’inclusion, mais aussi de survie. Alors que nous sommes confrontés à des défis environnementaux sans précédent, il est crucial de tirer parti de l’éventail complet des connaissances et de l’expérience humaines pour développer des solutions durables. Nous pouvons créer les solutions nécessaires pour des écosystèmes plus résilients et prospères, tant dans les océans que sur terre, en valorisant et en intégrant les contributions de toutes les communautés et de tous les secteurs.

Ainsi, la prochaine fois que vous vous demanderez de quelle façon vous pouvez contribuer à l’océan, sachez que votre point de vue, vos expériences et vos compétences variées peuvent aider à créer la prochaine solution essentielle requise pour protéger notre océan et toute vie sur terre.

Il est maintenant temps d’apporter plus de diversité dans l’économie bleue. Désirez-vous vous joindre à moi?

Tracer un avenir durable alors que nous célébrons nos partenaires, nos fondateurs et le lancement de la troisième phase du projet Startup des Océans

De : Dr. Paula Mendonça (elle) Directrice générale, Projet Startup des Océans

Notre vision collective de l’économie océanique du Canada est audacieuse ; atteindre une cible de croissance de 5 fois d’ici 2035. Cela nécessitera des solutions novatrices de la part d’entreprises de toutes tailles, y compris des entreprises en démarrage qui repensent la façon dont nous pouvons créer un avenir plus durable. Alors que le projet Startup des Océans entre dans sa phase Trois, nous sommes ravis de célébrer les réalisations remarquables de nos fondateurs et de nous projeter dans les impacts d’entreprises émergentes.

Il n’y a pas si longtemps, des leaders de l’innovation et de l’écosystème technologiques de toutes les provinces de l’Atlantique se sont rencontrés pour discuter de la meilleure façon de collaborer et de soutenir les entreprises en démarrage dans le secteur des océans. Ils ont ainsi reconnu que la création de plus d’entreprises océaniques en démarrage pourrait contribuer de manière significative à l’économie océanique du Canada et de l’ensemble de l’économie bleue internationale. Cette compréhension, combinée à une volonté de collaboration, a mené à la création du projet Startup des Océans en 2020. Il s’agit d’une initiative lancée en vertu de Supergrappe des océans du Canada. Nos partenaires initiaux comprenaient Genesis de Terre Neuve-et-Labrador, Springboard Atlantic et Invest Nova Scotia (alors Innovacorp), Prince Edward Island BioAlliance, New Brunswick Innovation Foundation, Creative Destruction Lab et les gouvernements fédéral et provinciaux. Notre mandat était clair et continue de l’être : nous faisons du Canada le meilleur endroit au monde pour lancer et faire croître une entreprise océanique.

J’ai été ravie d’être intégrée au projet pour travailler avec le directeur général précédent et l’équipe au début du projet, alors que de nouvelles initiatives et de nouveaux programmes étaient rapidement développés et lancés (même au milieu d’une pandémie mondiale). Maintenant que je suis la nouvelle directrice générale, j’ai le plaisir de travailler encore plus étroitement avec ces personnes possédant de grandes connaissances qui sont vraiment engagées dans le succès des innovateurs océaniques au début de leurs activités.

L’écosystème de démarrage océanique du Canada a rapidement pris un élan impressionnant et, en 2022, nous avons élargi notre champ d’action de l’Atlantique à l’échelle nationale afin de soutenir davantage d’innovateurs océaniques de partout au pays. Nous avons alors accueilli de nouveaux partenaires tels que le Centre for Ocean Applied Sustainable Technologies (COAST) de la Colombie-Britannique et Technopole maritime du Québec (TMQ) du Québec.

Nous avons également vu émerger diverses organisations et pôles axés sur les océans à travers le pays. Le soutien croissant envers l’innovation océanique est un puissant signe que les entreprises océaniques en démarrage et les technologies durables qu’elles développent jouent un rôle de plus en plus important dans l’atténuation des répercussions des changements climatiques, l’amélioration de la santé des océans et, bien sûr, dans le renforcement de l’économie océanique du Canada. 

Nous mesurons notre succès par les réalisations de nos entreprises en démarrage. Ainsi, en seulement quatre ans, nous avons des histoires incroyables des 184 équipes d’entreprises en démarrage que nous avons soutenues. Nous avons vu des entreprises comme On Deck Fisheries (C.-B.), CORSphere (T.-N.-L.), Scient (N.-É.) et Coastal Carbon (ON) utiliser l’IA pour favoriser une croissance durable des océans et recevoir un financement important de Supergrappe des océans du Canada. 

Nos entreprises en démarrage ont recueilli plus de 20 millions de dollars et créé plus de 375 emplois. Elles ont aussi participé à divers programmes d’accélération nationaux et internationaux et elles ont émergé en tant que leaders dans le secteur océanique. Elles viennent ainsi inspirer la prochaine génération d’innovateurs d’entreprises océaniques en démarrage.

Alors que nous regardons vers l’avenir, notre vision reste audacieuse : Le Canada est et continuera d’être le meilleur endroit pour démarrer et faire croître une entreprise océanique en démarrage. Avec les côtes les plus longues du monde, nous avons un accès inégalé à nos magnifiques eaux. Nos partenaires de partout au pays s’engagent à soutenir notre travail et à collaborer pour créer des programmes et des initiatives qui garantissent que notre écosystème de démarrage océanique est connecté, prospère et en cours de devenir autonome. Cela nous permettra à tous, partout dans le monde, de récolter les fruits du travail innovant réalisé par les entreprises océaniques en démarrage aujourd’hui et à l’avenir.

Merci à nos partenaires et fondateurs en début d’activités ainsi qu’à toutes les personnes impliquées dans ce parcours. Ensemble, nous faisons des vagues dans l’industrie des technologies océaniques. Continuons à repousser les limites et à innover pour favoriser un avenir durable.

Expédition scientifique océanique dirigée par des Mi’kmaq

De : Ken Paul (Il/Lui/Necom) Directeur / Propriétaire Pokiok Associates

Miawpukek Horizon vient de terminer le 25 juin 2024, une expédition scientifique océanique de 13 jours dirigée par des Mi’kmaq à bord du Oqwatnukewey Eleke’wi’ji’jit (Polar Prince). Ce navire est la propriété de la Première Nation de Miawpukek et de Maritime Horizon. Il s’agit d’un ancien brise-glace de la Garde côtière qui est maintenant utilisé et loué par des organisations scientifiques et des ONG pour effectuer des recherches, de la formation et la collecte de données en mer. 

L’hiver dernier, Miawpukek Horizon avait lancé un plan ambitieux non seulement pour coordonner les partenaires de recherche en vue de la croisière, mais aussi pour obtenir le soutien financier du Ulnooweg Development Group dans le but de créer un environnement d’apprentissage pour les jeunes Mi’kmaq. De jeunes membres de la Première Nation Qalipu, de la Première Nation Miawpukek et de Jr. Canadian Rangers ont ainsi embarqué sur le navire pour chacune des trois étapes de la croisière. La première étape qui a débuté à Stephenville portait sur les fjords de la côte sud. Il s’agit d’une zone d’intérêt pour les chercheurs et les collectivités côtières. Dans ce projet à long terme, on vise à créer une aire marine autochtone protégée et conservée qui est dirigée par la Première Nation Miawpukek. 

La deuxième étape était axée sur la recherche et la collecte de données dans la baie d’Espoir, notamment à l’aide de caméras sous-marines, de prises de fond, de mesures de conductivité/température/profondeur et d’échantillonnages d’eau. Les jeunes ont ainsi participé à la collecte de données à bord du navire et on leur a présenté l’analyse pour leur donner une expérience pratique de la recherche océanique. Nous avons également eu droit à une célébration culturelle communautaire dans la collectivité de la Première Nation de Miawpukek ainsi qu’à un festin comprenant du saumon grillé et du ragoût d’orignal. 

La dernière étape consistait à donner de l’expérience aux Jr. Canadian Rangers en expédition dans la zone de protection marine des îles Funk. L’Université Memorial a réalisé les évaluations sur le site et la croisière s’est terminée à St. John’s le 25 juin.

Incidemment, les projets dirigés par des autochtones dans le secteur des sciences océaniques sont rares. Miawpukek Horizon adopte une approche audacieuse pour favoriser la science dirigée par les Mi’kmaq qui comprendra une approche intégrative de la vision à deux yeux avec les systèmes de connaissances autochtones. L’expédition de juin, dirigée par la première nation de Miawpukek, constitue la première expédition scientifique sur un navire sur la côte sud de Terre-Neuve organisée et réalisée en partenariat par un groupe autochtone au Canada.  La perspective à long terme consiste à préparer les jeunes à des carrières dans le secteur de la recherche océanique, à se concentrer sur les priorités de recherche dans le milieu marin et à poursuivre la recherche et la collecte de données en vue de créer des aires protégées pour les Premières Nations et les collectivités côtières.

Miawpukek Horizon tient à remercier les partenaires suivants, sans qui cette expédition scientifique dirigée par les Mi’kmaq n’aurait pas pu avoir lieu :

• Ocean Networks Canada
• Audubon Society
• PEW Foundation
• Société géographique royale du Canada
• South Coast Fjords Protected Area Committee. 
• Ministère des Pêches et des Océans (T.-N.-L.)
• Marine Institute de l’Université Memorial
• Pokiok Associates

Connectivité mondiale aux algues marines : Un avenir haut en couleur?

De : Phoebe Lewis, chercheuse en sciences marines et designer

Comment une chercheuse du Nord-est de l’Angleterre rencontre-t-elle le PDG de la Pacific Seaweed Industry Association (PSIA)? Dans un petit pub sur la côte ouest de l’Écosse! Mais ce n’est pas par amour du whisky que nous nous sommes rencontrés. C’est plutôt, une obsession (saine) pour les algues marines qui n’a grandi que lors de la conférence de la Scottish Seaweed Industry Association (SSIA) de 2023 qui s’est tenue à Oban au Royaume-Uni.

Après réflexion, la conférence de la SSIA a présenté une collection aussi inspirante d’expertise et de perspectives diverses, mais on y a également souligné à quel point l’industrie des algues marines est vraiment fragmentée. La fragmentation unique de l’industrie des algues marines du Royaume-Uni et du Canada est largement due à sa naissance. Bien que cela puisse sembler un peu décourageant, c’est en fait l’un des aspects les plus passionnants de l’industrie, car nous sommes toujours en mesure d’élaborer son développement. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut dire pour plusieurs autres industries. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai d’abord trouvé les travaux de la PSIA si précieux. Ils ouvrent la voie pour connecter les agriculteurs aux développeurs de produits, aux universitaires, aux ingénieurs, aux écologistes, aux communautés et à tout le monde entre les deux. Le tout réalisé avec la notion de « donnons-nous les moyens d’accomplir ce travail, mais surtout, faisons-le ».

Cinq mois plus tard, j’ai eu la chance de me joindre à Mark Smith, chef de la direction et président de la PSIA sur l’île de Vancouver pour une discussion approfondie sur la côte ouest de l’industrie canadienne des algues marines. Cette occasion est venue après avoir obtenu une bourse de transfert de connaissances décernée par le Collège doctoral de l’Université de Newcastle. Il s’agissait alors d’un petit pas de plus vers la connectivité mondiale des algues marines. Depuis notre arrivée au Canada, Mark et moi avons entrepris un voyage à travers certains paysages à couper le souffle de l’île de Vancouver. Nous y avons rencontré des acteurs et des passionnés de l’industrie pour tracer les voies d’une croissance durable. Cela a été une occasion pour moi, une conceptrice devenue scientifique marin, de bâtir sur mes propres recherches avec des connexions internationales. Je me suis toujours concentrée sur le développement de produits durables qui contribuent à restaurer les écosystèmes marins et les communautés côtières. Plus récemment, cela a impliqué l’extraction de pigments à partir d’algues marines à des fins d’utilisation commerciale dans les teintures textiles.

Alors que chacun des échantillons de couleur sur la photo ci-dessus présente mon propre parcours d’exploration matérielle et de croissance dans la compréhension, il y a encore un grand décalage entre cela et la mise en œuvre d’un produit durable dans une chaîne d’approvisionnement bien définie. Pour aller de l’avant avec ce travail et maintenir l’alignement avec mes préoccupations sur les changements climatiques, je développe un cadre pour évaluer la viabilité de nouvelles sources de pigments en posant deux questions clés : « Peut-on le faire? » et « Faut-il le faire? ». Cette première question consiste à comprendre si l’obtention des pigments est possible et la deuxième question porte sur l’évaluation des impacts sociaux, environnementaux et économiques à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement. L’intégration de ces questions simples dans le contexte plus large des conversations que j’ai

tenues avec les gens pendant mon séjour au Canada a suscité de la créativité et de nouvelles idées pour la PSIA. L’une des idées sur lesquelles Mark et moi travaillons ensemble consiste à connecter les voix de l’industrie et à créer une plateforme pour présenter des histoires qui composent ce mélange très éclectique d’innovations, de possibilités et de passions durables. Surveillez les développements au cours de cette année!

Je suis très reconnaissante d’avoir été à ce pub d’Oban l’année dernière et de travailler maintenant aux côtés de la PSIA très dévouée. Les conversations ont été très encourageantes jusqu’à présent pour constater un tel désir de collaborer et de partager des connaissances dans le cheminement vers un objectif commun, soit de construire ce que nous espérons être une industrie sûre et durable, connectée à l’échelle mondiale, qui protège la biodiversité et responsabilise les communaut

Faire croître l’économie bleue

Kendra MacDonald, PDG, Supergrappe des océans du Canada

En tant que directrice générale de Supergrappe des océans du Canada, je suis continuellement confrontée à une réalité frappante : Le Canada, le pays doté du plus long littoral au monde, ne retire actuellement qu’environ la moitié de la valeur moyenne mondiale de son économie océanique. La reconnaissance de cette sous-utilisation représente une occasion importante d’amélioration, non seulement sur le plan économique, mais aussi pour l’accroissement du bien-être de notre planète. 

Récemment, lors d’une entrevue à Podcast Insights avec Don Mills et David Campbell, j’ai eu l’occasion d’explorer un certain nombre de sujets, dont l’ambition collective pour le Canada que nous avons lancée l’an dernier, soit Ambition 2035. Cette plateforme nationale est conçue pour rassembler le réseau océanique du Canada autour du potentiel de croissance de 5 fois de l’économie océanique durable du Canada d’ici l’an 2035. 

Les possibilités de l’océan en Afrique

Kendra MacDonald, PDG, Supergrappe des océans du Canada

La semaine dernière, j’explorais mes options pour la conférence Ocean Innovation Africa (Innovations océaniques d’Afrique).  Faisant suite à plusieurs conversations avec différents groupes et leaders des océans en Afrique, j’avais hâte de me joindre à eux en personne pour cette conférence qui en est à sa cinquième édition. Pendant la Covid, j’avais assisté virtuellement à cette conférence, mais l’occasion d’y être en personne était essentielle pour faire progresser certains des liens et conversations déjà entamés. 
J’ai pu vivre une variété d’expériences tout au long de la semaine, allant de présentations jusqu’à des ateliers, en passant par le jumelage et le réseautage dans une propriété historique et enfin, une visite d’étude qui comprenait une ferme de varech, un déjeuner aux algues, la gestion des eaux usées et la réhabilitation des tortues. C’était passionnant d’explorer les solutions océaniques en cours d’élaboration et de déploiement et aussi d’avoir des conversations sur des domaines où le Canada offre des solutions complémentaires.  On y comptait des centaines de participants venus de toute l’Afrique et du monde entier. 

Je retiens beaucoup de leçons de mon séjour à Ocean Innovation Africa, ainsi que des possibilités pour nous d’apprendre les uns des autres et les uns sur les autres. En voici quelques-unes : 

  • Communauté :  Bien que l’Afrique du Sud soit très loin d’Iqaluit, j’ai entendu de nombreux thèmes à cette conférence qui étaient très semblables à ceux dont nous avons parlé à notre table ronde dans le Nord le mois dernier; soit l’importance de la communauté, des pratiques durables, de la sécurité alimentaire et de la réflexion à long terme. De nombreuses discussions ont porté sur la valeur des connaissances autochtones, sur la façon de s’assurer qu’elles sont comprises ainsi que la façon de bien dimensionner les projets pour les communautés.  Enfin, un accent a été mis sur l’importance de la consultation, en prenant le temps de comprendre les communautés avant de proposer des solutions.  Alors que je crois fermement en la puissance de la technologie, de nombreuses solutions à faible technicité peuvent aussi créer un impact positif pour une communauté et s’étendre à d’autres. 
  • Talents : L’Afrique compte la population la plus jeune et la plus forte croissance au monde, qui devrait presque doubler d’ici 2050.  J’ai été impressionnée par l’énergie et la passion démontrées lors de la conférence, à partir des entreprises en démarrage jusqu’aux ONG en passant par les investisseurs cherchant à faire croître l’économie océanique pour l’Afrique en créant une prospérité économique et en construisant des solutions durables pour favoriser une planète et un océan plus sains.  Ceux qui ont eu l’occasion de présenter leurs solutions les ont adaptées à la communauté et à l’environnement locaux.  En même temps, le taux de chômage de l’Afrique du Sud dépasse les 30 pour cent. Il s’agit donc d’un défi important à relever alors que la population continue d’augmenter. 
  • Biodiversité : Tout au long de la semaine, nous avons été exposés à l’énorme biodiversité en Afrique du Sud. À partir des algues jusqu’aux forêts de varech, en passant par les requins, les manchots, les phoques et les tortues, nous nous sommes souvenus de l’énorme impact négatif que nous avons sur notre planète, car bon nombre de ces espèces sont menacées; ce qui a renforcé le lien important entre un océan sain et la prospérité économique.  L’Afrique du Sud se concentre de plus en plus sur l’Antarctique et l’océan Austral ainsi que sur les impacts du changement climatique alors que nous continuons de nous concentrer davantage sur l’Atlantique Nord et l’Arctique. 
  • Collaboration : Tout au long de la conférence, nous avons eu droit à de nombreuses occasions de réseautage.  J’ai été impressionnée par le nombre de conversations visant à fournir du soutien, du mentorat et de nouveaux contacts et moyens à explorer.  Il y a beaucoup plus de possibilités de collaboration avec le Canada, et je suis reconnaissante du soutien du délégué commercial du Canada dans l’identification des réunions et des occasions de relations. 

Alors que j’étais assisse dans le noir dans un restaurant jeudi alors que Cape Town connaissait des pannes de courant importantes et répétitives, je me suis rappelé que si l’Afrique a de nombreuses possibilités, elle est également confrontée à de nombreux défis, notamment la corruption, la pauvreté, la santé et l’éducation. Cela me ramène à mon premier point, il s’agit de créer les bonnes solutions qui conviennent à la communauté. Alors que nous apportons nos solutions du monde entier à l’Afrique pour essayer d’aider, nous devons nous souvenir de ces facteurs. 

Une chose est certaine, on peut s’attendre à beaucoup plus de l’écosystème océanique en Afrique, ils ne font que commencer et nous avons un rôle à jouer en tant que collaborateurs et partenaires mondiaux.