Sea Beyond OSC Current – March 2021

Sea Beyond – The Case for Ocean Literacy in Canada

By Tom Paddon, CEO, Vale NL Ltd. & Baffinland Iron Mines Ltd.

In thirty years of being involved in businesses that revolved around shipping and the ocean I haven’t met anyone yet who doesn’t care about the environment.  But having frequently straddled the arenas of science, business, and environmental concern I’ve been struck by how often misconceptions about businesses – and the people behind them – arise and persist.

Mining companies, among the largest customers of the global seaborne trade, are frequent and generous supporters of community causes, a logical reason why we are often asked to contribute to them.  Encountering the awkwardness of a recipient organization later explaining that other funders would prefer our contribution not be publicly acknowledged because of their own environmental branding – and their concern at being associated with a mining company – was an object lesson in how damaging stereotypes can be.

Ocean industry is as broad a term as we can imagine and encompasses everything from fish harvesting to shipbuilding including ocean remediation, research and recreation – and yet the word ‘industry’ is to some a trigger, and not a positive one.  In the absence of current knowledge about the scope and innovation of modern ocean industry too many people see it as too extractive, too pollutive, and too self-serving.  In reality much is being done to address how ocean industry evolves to meet modern realities and future challenges, the work is wide ranging and genuinely impressive.  And most people don’t know about it.  Even more fundamentally most people don’t know much at all about the ocean and just how connected they are to it, (and it is just that: one ocean, regardless of how we divide it up and name it).  That’s at the root of the problem.  When it comes to a comprehension of all things marine – whether local, national or global and whether environmental, cultural or industrial – many Canadians are semi-literate at best.  This needs to change and we all have a part to play.

A good problem to have is one that is well understood, that you can do much to address, and whose resolution will bring significant beneficial effect.  This year marks the start of the United Nation’s Decade of Ocean Science for Sustainable Development and around the world efforts are being brought to bear on this topic.  As with much in life the foundation is education and appreciation and therefore Ocean Literacy – understanding how we affect the ocean and how it affects us – is the starting point for many.  The relatively new Canadian Ocean Literacy Coalition launched a national strategy to achieve this, complete with an implementation plan, on March 16th, 2021.  I urge everyone to read the strategy and consider the implementation plan and your place in it – as a business or simply as an individual Canadian.

We are all tied to the ocean whether in the most vital sense (marine plankton produces at least two thirds of the world’s oxygen), or in more mundane ways (80% of global trade by volume and 70% by value is carried by sea and handled in the world’s ports).  By 2050, the estimated world population of 9.1 billion people will require 470 million metric tonnes of animal protein annually.  While land-based food production is ripe for significant improvement so that we are better able to produce more protein without using more territory, it is increasingly clear that the capacity of the ocean to responsibly feed billions is only now beginning to be understood.  One estimate suggests that the ocean could sustainably produce all of the animal protein required in 2050, and while that is unlikely to happen it is clear that our reliance on the ocean will continue to be fundamental – for the air we breathe, the food we eat, the trade we require, and much more.

The mandate of the Canadian Ocean Literacy Coalition and its membership – which includes the Ocean Supercluster – will necessarily lead more Canadians to valuing and supporting the ocean and ocean industry.  It is critical that the voice of responsible industry be heard in the current effort to educate our fellow citizens.  It is that knowledge which will have currency in the widening discussion of how best to steward the world’s ocean and we must ensure opinions are well informed.  We can all help in this effort, the COLC website is a good place to start.

Au-delà des océans – Le cas de l’alphabétisation océanique au Canada

Par Tom Paddon, PDG, Vale NL Ltd. et Baffinland Iron Mines Ltd

En trente ans de participation à des entreprises qui gravitaient autour de la navigation maritime et de l’océan, je n’ai encore jamais rencontré personne qui ne se soucie pas de l’environnement.  Ayant souvent traversé les milieux de la science, des affaires et des préoccupations environnementales, j’ai cependant été frappé par la fréquence à laquelle les idées fausses surgissent et persistent sur les entreprises ainsi que sur les personnes y étant rattachées.

Parmi les principaux clients du commerce maritime mondial, les sociétés minières sont souvent des partisans généreux de causes communautaires; une raison logique pour laquelle on nous demande souvent de contribuer à ces causes.  La maladresse d’une organisation bénéficiaire qui explique après coup que certains bailleurs de fonds préféreraient que notre contribution ne soit pas reconnue publiquement en raison de leur image de marque environnementale, et de leur inquiétude d’être associés à une société minière, fut une leçon pour moi sur la manière dont les stéréotypes peuvent être préjudiciables.

L’industrie océanique est un terme aussi large que nous pouvons l’imaginer et englobe tout, à partir de la récolte du poisson jusqu’à la construction navale, y compris l’assainissement des océans, la recherche et les loisirs. Pourtant, le mot « industrie » est pour certains un élément déclencheur, qui n’est pas positif.  En l’absence de connaissances actuelles sur la portée et l’innovation de l’industrie océanique moderne, trop de gens la voient comme étant trop extractive, trop polluante et trop intéressée.  En réalité, on fait beaucoup pour aborder la façon dont l’industrie océanique évolue afin de répondre aux réalités modernes et aux défis futurs; le travail est vaste et vraiment impressionnant.  Et la plupart des gens n’en savent rien.  Plus fondamentalement encore, la plupart des gens ne savent pas grand-chose sur l’océan et ignorent à quel point ils y sont connectés (et c’est juste cela : un océan, indépendamment de la façon dont nous le divisons et le nommons).  C’est à l’origine du problème.  Lorsqu’il s’agit de comprendre toutes les choses marines, qu’elles soient locales, nationales ou mondiales et environnementales, culturelles ou industrielles, de nombreux Canadiens sont au mieux semi-alphabétisés.  Cela doit changer et nous avons tous un rôle à jouer.

Un bon problème à avoir est celui qui est bien compris, pour lequel vous pouvez faire beaucoup et dont la résolution apportera un effet bénéfique important.  Cette année marque le début de la Décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable des Nations unies. Des efforts sont déployés dans le monde entier pour se pencher sur la question.  Comme pour plusieurs choses dans la vie, l’éducation et la reconnaissance sont les fondements et de là, le point de départ pour beaucoup est l’alphabétisation océanique : comprendre l’impact de l’océan sur nous et notre impact sur l’océan.  La relativement nouvelle Coalition canadienne de la connaissance de l’océan, a lancé le 16 mars 2021, une stratégie nationale pour y parvenir, ainsi qu’un plan de mise en œuvre.  J’exhorte tout le monde à lire la stratégie et à réfléchir au plan de mise en œuvre et à votre place dans celui-ci en tant qu’entreprise ou simplement en tant que Canadien.

Nous sommes tous liés à l’océan, que ce soit dans le sens le plus vital (le plancton marin produit au moins les deux tiers de l’oxygène dans le monde) ou de manière plus terre-à-terre (80 % du commerce mondial en volume et 70 % en valeur sont transportés par la mer et manipulés dans les ports du monde).  La population mondiale estimée à 9,1 milliards d’habitants d’ici 2050 nécessitera chaque année 470 millions de tonnes métriques de protéines animales.  Bien que la production alimentaire terrestre soit mûre pour des améliorations appréciables afin que nous soyons mieux en mesure de produire plus de protéines sans utiliser plus de territoire, il est de plus en plus clair que la capacité des océans à nourrir des milliards de personnes de manière responsable commence à peine à être comprise.  Une estimation suggère que l’océan pourrait produire de façon durable toutes les protéines animales requises en 2050. Bien qu’il soit peu probable que cela se produise, il est clair que notre dépendance à l’océan continuera d’être fondamentale que ce soit pour l’air que nous respirons, la nourriture que nous mangeons, le commerce dont nous avons besoin et bien plus encore.

Le mandat de la Coalition canadienne de la connaissance de l’océan et de ses membres, dont Supergrappe des océans, amènera nécessairement plus de Canadiens à valoriser et à soutenir les océans et l’industrie des océans.  Il est essentiel que la voix de l’industrie responsable soit entendue dans l’effort en cours d’éduquer nos concitoyens.  C’est cette connaissance qui aura une valeur dans le débat de plus en plus vaste sur la meilleure façon de gérer les océans du monde et nous devons nous assurer que les opinions soient bien informées.  Nous pouvons tous contribuer à cet effort. Le site Web de la Coalition canadienne de la connaissance de l’océan est d’ailleurs un bon point de départ.