
Kendra MacDonald,
Supergrappe des océans du Canada
Le mois de juin a été très intense pour l’océan. C’était fantastique d’aller rencontrer des gens de la communauté océanique de partout dans le monde après de nombreux mois d’appels vidéo et de connexions virtuelles. Une discussion virtuelle ne peut se comparer à la possibilité de s’asseoir près d’un cours d’eau à Lisbonne et de parler de l’avenir de l’océan. De nombreux événements marquants se sont déroulés au cours des dernières semaines : la Journée mondiale de l’océan aux Nations Unies à New York, la conférence H20 à Halifax, la conférence de l’Alliance verte à Montréal, le Sommet mondial de l’innovation à Estoril et la conférence de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques à Lisbonne, pour n’en nommer que quelques-uns. Et tout cela s’est passé uniquement en juin. Je voulais partager quelques éléments à retenir parmi les nombreuses activités; il s’est incidemment avéré difficile de les réduire à quelques-uns.
1. Nous avons une histoire à raconter : Le monde s’intéresse à ce qui se passe au Canada. Nous avons créé une lancée incroyable au cours des dernières années et les conférences canadiennes attirent un grand nombre de personnes. L’équipe de SOC y a d’ailleurs participé au cours du mois dernier. Cela reflète bien l’énergie de cette lancée. Par exemple, nous avons vu tellement d’entreprises présenter tant d’activités passionnantes aux kiosques de H2O, suivi en plus par la Journée de démonstration au Centre for Ocean Ventures et Entrepreneurship qui a fait salle comble. Ce sont ces types d’activités qui contribuent à stimuler la lancée en pleine croissance au Canada. Il s’agit là d’une démonstration de ce qu’il est possible d’accomplir lorsque nous travaillons ensemble. C’est d’ailleurs cette approche qui a été à l’origine des invitations que nous avons reçues pour prendre la parole lors de l’événement de la Journée mondiale de l’océan à New York avec Salesforce et les Nations Unies, qui partagent la contribution du Canada à la revitalisation de l’économie océanique. Pendant l’événement, j’ai eu l’occasion d’écouter Sylvia Earle, la première femme à devenir scientifique en chef de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Elle a fait part de ses points de vue et renforcé le message qu’il n’y a pas de vert sans bleu; c’est une croyance que nous partageons chez SOC. Nous avons également été choisis comme l’un des cinquante Titans de l’océan mondiaux dans le cadre d’une nouvelle série documentaire du Conseil mondial de l’océan lancée le 29 juin sur Reuters. La série présente les projets étonnants de certaines de nos entreprises membres. C’est avec beaucoup de fierté et d’optimisme que j’ai partagé l’histoire des océans du Canada sur plusieurs panels au cours des deux dernières semaines. Nous y avons discuté de différents sujets allant de l’innovation jusqu’au climat, en passant par les communautés côtières.
2. Nous devons rehausser notre ambition : Bien que nous soyons fiers de tout ce que nous avons accompli, notre économie océanique du Canada ne demeure qu’un contributeur mineur de l’ensemble de notre PIB. En écoutant les nombreuses annonces et en se reconnectant aux parties prenantes du monde entier, il m’est apparu évident que le reste du monde agit également rapidement et, dans de nombreux cas, avec des investissements plus élevés et une plus grande attention. Hydrogène; petits réacteurs modulaires; captage, stockage et utilisation du carbone; énergie des vagues; produits des algues; tourisme marin régénératif; et la liste continue. De nombreuses histoires de technologies et de solutions de pointe sont en cours de réalisation dans le monde entier ainsi qu’un nombre croissant de programmes pour faciliter l’accès à ces solutions. Ce qui est ressorti lors des événements de la Décennie des Nations Unies et en écoutant des conférenciers comme John Kerry et Peter Thomson, c’est que nous devons agir plus rapidement si nous voulons être des leaders de l’économie bleue et sauver notre océan et notre planète. Nous devons continuer la sensibilisation sur les possibilités offertes par les océans du Canada; impliquer tous les intervenants dans les conversations sur les océans, y compris rassembler les connaissances autochtones et la science occidentale; relier les communautés côtières du monde entier; attirer davantage d’entreprises technologiques dans l’économie océanique; et faire évoluer des solutions. Et nous devons reconnaître que pour atteindre les objectifs de réduction des émissions, cela doit passer par les océans.
3. Beaucoup plus de possibilités sont offertes pour la collaboration mondiale :Nous nous intéressons de plus en plus à l’établissement de partenariats, tout comme d’autres organisations : Oceans Advance a conclu un protocole d’entente avec dix grappes à travers le monde au Portugal; COVE a conclu un accord pour un programme d’intensification avec Innovate UK; et SOC et Marine Renewables Canada ont conclu des accords avec les leaders européens du consortium Blue Energy. Tout cela s’est produit au cours du mois de juin. Comment maximiser la valeur de ces partenariats au profit de nos entreprises membres? Comment les entreprises membres peuvent-elles tirer parti des relations internationales pour évoluer plus rapidement?
C’est un moment passionnant pour l’économie océanique du Canada et je suis très heureuse d’en faire partie. L’équipe de SOC travaille sans relâche chaque jour pour continuer à changer notre façon de mener des activités océaniques à travers le Canada et à bâtir une économie océanique de plus en plus numérique, durable et inclusive. Ces thèmes soulèvent l’enthousiasme partout sur la planète. Il s’agit toutefois d’une époque où l’océan est également confronté à des défis sans précédent et où notre capacité à relever ces défis rapidement et de manière coordonnée dans le monde entier est liée à la qualité de notre vie future sur la planète et à la santé de la planète elle-même. Si, dans le cadre de votre travail, vous cherchez un moyen de créer un monde meilleur, je vous invite fortement à explorer les possibilités de l’océan, si vous ne l’avez pas déjà fait. Le niveau de conversation et d’intérêt que nous apportons dans le travail que nous faisons me donne un surcroît d’énergie et j’ai hâte de poursuivre les prochaines étapes du parcours de SOC.