Notre gouvernement fédéral diffuse le message que le moment est venu de croître, de rehausser notre compétitivité et d’être un leader sur la scène mondiale. Ainsi, sur la scène de la conférence ALL IN tenue la semaine dernière, nous avons entendu des ministres parler de l’importance pour les Canadiens de saisir le moment, de soutenir les entreprises canadiennes et de s’accorder une chance mutuellement. De plus, avec le lancement du nouveau Bureau des grands projets ayant eu lieu à la fin août, le gouvernement a axé sa première série de projets, dont l’Administration portuaire de Montréal, ainsi qu’une deuxième série d’annonces de projets à venir, sur la mise en valeur des ressources minérales critique, l’énergie éolienne, les infrastructures essentielles dans le Nord, les ports et les infrastructures de transport reliant les Canadiens et nos marchandises au monde, ainsi que les technologies novatrices de captage et de stockage du carbone et de gestion du carbone. Tout cela, combiné à des engagements records en matière de dépenses de défense, à une attention accrue portée sur la souveraineté dans l’Arctique et à trois nouvelles stratégies attendues cet automne axées sur la défense industrielle, la diversification du commerce et la compétitivité climatique, Ottawa vient ainsi souligner l’urgence et l’accélération des mesures. Pour atteindre ces objectifs, le Canada a besoin d’industries qui façonnent l’avenir et qui ont l’ambition audacieuse de faire avancer ce programme. Peu de secteurs sont aussi prêts à concrétiser le programme que l’économie océanique.
Forte de près de 1 000 membres, Supergrappe des océans du Canada (SOC) est l’une des plus grandes grappes bleues au monde. Notre portefeuille de projets offre des solutions allant du transport maritime et de l’énergie océanique élargie aux produits de la mer durables, à la défense et aux technologies bivalentes, au développement accéléré de l’IA et des technologies émergentes, sachant que le potentiel de s’en inspirer pour croître est énorme. Avec nos membres et nos partenaires, et l’ensemble de la communauté océanique du Canada, nous avons une ambition de croissance de 5 fois pour l’économie océanique du Canada par le biais d’Ambition 2035. Plus tôt ce printemps, le Conference Board du Canada a d’ailleurs constaté que si cette ambition était réalisée, elle pourrait générer un total de 378 milliards de dollars en retombées économiques et soutenir 1,2 million d’emplois au Canada. Il s’agit là d’une ambition partagée qui présente des avantages considérables, notamment la création d’emplois, la croissance et l’expansion d’un plus grand nombre d’entreprises océaniques, le renforcement de la résilience dans les collectivités et le fait de faire du Canada un chef de file mondial dans l’économie océanique durable à un moment où c’est l’économie océanique qui devrait dépasser de 20 % la croissance de l’ensemble de l’économie.
Par une plate-forme pour l’économie océanique appelée Tracer la voie, SOC a décrit la façon dont le Canada peut prendre la tête : accélérer l’innovation, développer des technologies propres, faire avancer des solutions bivalentes et axées sur l’Arctique et accroître les débouchés commerciaux du Canada avec ses partenaires mondiaux dans le secteur océanique. L’harmonisation avec des priorités fédérales est évidente. L’accent mis sur la défense industrielle est directement lié aux besoins du Canada en matière de construction navale avancée, de surveillance et de capacités arctiques. La diversification des échanges commerciaux est liée aux exportations de l’économie océanique, à partir de l’aquaculture jusqu’aux technologies marines et ses équipements. Et cela touche également la compétitivité climatique par la mise à l’échelle d’industries océaniques durables qui viennent réduire les émissions, y compris le transport maritime, la transition
énergétique et la sécurité alimentaire, ainsi que la création d’une valeur économique significative dans le processus.
Les concurrents mondiaux sont aussi actifs. La Norvège, Singapour et le Royaume-Uni investissent déjà à grande échelle pour revendiquer leur part de l’économie océanique en pleine croissance, dont la taille a doublé cinq années plus tôt que prévu. Si le Canada veut être le chef de file, nous devons donner la priorité au secteur océanique, nous devons faire preuve d’audace et nous devons tirer parti du moment que connaît le Canada et aussi en faire le moment des océans du Canada. Cela signifie mobiliser des capitaux, faire avancer plus de projets, investir dans l’innovation dirigée par des autochtones, établir des partenariats qui ouvrent des marchés mondiaux et mettre en œuvre des accords avec des pays partenaires, y compris la Déclaration Canada-France sur les océans et l’IA.
Alors que Supergrappe des océans du Canada se rendra à Ottawa du 21 au 23 octobre pour sa Semaine des océans sur la colline, nous partagerons ces messages et ces recommandations, encouragerons l’opportunisme et l’urgence de les aborder. Grâce à notre trousse d’outils de campagne numérique pour les membres et les partenaires qui sera bientôt disponible, nous espérons que vous ajouterez du volume à cette activité.
C’est à nous de saisir le moment.
