Une réflexion sur ma carrière dans le secteur de l’océan du Canada Par : Glenn Blackwood, vice-président, Université Memorial (Marine Institute)

Notre océan est une chose majestueuse et puissante. Il s’agit d’une ressource essentielle à nos moyens de subsistance et à notre existence. Que vous viviez à Terre-Neuve-et-Labrador comme moi ou dans une communauté côtière au Canada, vous savez également que notre océan peut apporter son lot de défis, mais il représente également l’une de nos plus grandes possibilités de croissance. On y découvre d’ailleurs de nouvelles possibilités chaque jour et être au cœur d’une grande partie de cette activité constitue une aventure incroyable pour moi.

J’ai consacré mon parcours universitaire et professionnel au secteur maritime et à l’avancement de la recherche et du développement de l’océan. Ainsi, j’ai pu être témoin d’une transition, d’une croissance et d’une innovation considérables en plus de la fondation de nouvelles industries océaniques grâce au travail de personnes ayant un lien et un engagement profonds envers l’océan. À titre de vice-président de l’Université Mémorial (Marine Institute), je suis fier de voir l’évolution et la croissance de nos programmes universitaires et de recherche axés sur l’industrie au fil des ans.  Je suis aussi fier d’avoir dirigé la création d’une nouvelle école de la technologie océanique (2007) et de deux nouveaux centres de recherche dans les domaines de la technologie océanique appliquée et de la recherche sur les écosystèmes halieutiques (2010).  De même, la construction de la base marine à Holyrood, qui sera le portail de la mer, a été une initiative majeure venant appuyer les efforts dans les secteurs de l’océan.  J’ai pu constater directement les avantages apportés par le développement de l’océan à notre province et au-delà, ainsi que le rôle important du réseau national croissant d’institutions universitaires et d’organismes axés sur l’océan dans tout le pays qui jouent également un rôle clé dans l’avenir des secteurs maritimes du Canada.

Tout en travaillant en qualité d’universitaire, j’ai également travaillé en étroite collaboration avec les professionnels de l’industrie et j’ai personnellement consacré beaucoup de mon temps de loisirs sur l’eau. Dans le cadre de mon travail au Marine Institute, j’ai toujours encouragé la valeur de rassembler différentes perspectives pour réaliser de grandes (et différentes) choses dans l’océan. C’est également ce qui m’a attiré à siéger au Conseil d’administration de Supergrappe des océans du Canada et au Conseil exécutif de l’Ocean Frontier Institute. L’océan a contribué à façonner notre économie et notre identité dans le passé et je crois qu’il sera encore plus fondamental dans notre prospérité économique future et notre capacité à diriger le développement mondial des 72 % du territoire de notre planète couverts par l’eau.

Par exemple, si nous regardons la pêche à Terre-Neuve-et-Labrador, cette industrie a joué un rôle vital dans les régions rurales et côtières par le passé et elle est en pleine transformation pour répondre à la demande actuelle du marché. La pêche représente aujourd’hui une industrie de plus d’un milliard de dollars pour la province qui peut nous aider à répondre à la demande de protéines durables dans le monde entier. De plus, par un accent continu mis sur l’aquaculture, le poisson d’élevage peut également contribuer à positionner notre province à l’avant-garde de cette occasion de croissance. Bien que l’activité océanique puisse sembler traditionnelle, la pêche et l’aquaculture deviennent de plus en plus numériques, en créant et en adoptant certaines des technologies les plus avancées pour pêcher plus intelligemment et devenir de bons intendants de l’océan. Je me considère très chanceux d’avoir participé à la plupart de ces progrès lors des discussions, de la collaboration et du lancement de nouvelles initiatives et de nouveaux projets qui ont transformé nos secteurs de la pêche et de l’aquaculture au cours des 40 dernières années.

J’ai également été témoin et collaboré au développement de l’industrie du pétrole et du gaz depuis les années ‘80 et j’ai vu les avantages économiques transformatifs que ce développement a apportés à notre province.  Le secteur du pétrole et du gaz a grandement rehaussé notre compréhension de l’océan et a beaucoup investi dans la technologie océanique et le génie océanique qui ont bénéficié à tous les utilisateurs de l’océan.

La technologie de l’océan recoupe tous les secteurs océaniques et nous devons continuer à nous appuyer sur les technologies actuelles ainsi que sur les nouvelles pour mieux comprendre, croître et tirer profit de nos océans. Les avancées technologiques océaniques comme la cartographie des océans, la robotique sous-marine et la numérisation des navires nous aident aussi à mieux comprendre et à mener nos activités de manière responsable dans l’océan. En tant qu’institut d’éducation et de recherche appliquée le plus important et le plus complet du Canada pour le secteur océanique, Marine Institute joue un rôle unique pour combler le fossé entre la recherche fondamentale et la commercialisation de la technologie océanique.

En terminant, je crois que notre secteur de l’océan a un avenir brillant et j’aimerais profiter de l’occasion pour exprimer ma sincère reconnaissance à toutes les personnes avec qui j’ai eu le plaisir de travailler au fil des ans. Vous êtes une source d’inspiration. Je vous souhaite bon vent et bonne mer!

Vice-président, Université Memorial/Marine Institute
Directeur, Supergrappe des océans du Canada